Juin 2025 : Un mois anormalement chaud
Les parkings : des îlots de chaleur majeurs
Dans cet environnement brûlant, les parkings bitumés deviennent des plaques chauffantes à ciel ouvert. Par exemple, alors que l’air en milieu urbain peut dépasser 35 °C lors d’une journée chaude, le bitume à ras du sol lui peut atteindre 60°C, soit près du double de la température ambiante, ce qui accentue fortement le stress thermique local.
Couvrir son parking de panneaux photovoltaïques, une pratique de plus en plus adoptée sur les parkings de grande surface, zones industrielles ou bâtiments publics, apportant une double réponse à ce phénomène : réduire la température perçue d’environ 10 °C, tout en produisant de l’énergie renouvelable. Une installation d’ombrières permet donc de maintenir la température de l’air en dessous de 35 °C même en pleine journée, contre parfois 45 °C sans ombrage. L’écart est suffisant pour faire la différence entre inconfort et surchauffe, entre stress thermique et respiration supportable.
Une trajectoire climatique qui s’accélère
La tendance n’est pas nouvelle, mais elle s’intensifie. La France s’est réchauffée de près de 2 °C depuis 1970, et les projections actuelles tablent sur une augmentation moyenne de +4 °C d’ici la fin du siècle en l’absence de mesures drastiques. Mais la réalité est plus proche : +0,3 °C tous les 10 ans, avec des pics de chaleur de plus en plus rapprochés et intenses.
À l’horizon 2075, Bordeaux pourrait connaître un climat équivalent à celui de Séville aujourd’hui, avec des étés à 35–38 °C de moyenne, des vagues de chaleur fréquentes et des risques d’incendie généralisés. À Paris, la température estivale moyenne pourrait atteindre 28–30 °C, soit +7 à +8 °C par rapport aux années 1960.
Ces changements bouleverseront les zones agricoles, les habitats naturels, les migrations animales et redessineront notre géographie sociale. Certaines espèces ne pourront pas s’adapter, d'autres migreront. L’homme, lui, devra repenser ses usages, son architecture, son urbanisme.
Chiffre clé
+3,3 °C de plus que la normale saisonnière en juin 2025, un record depuis 1900.
 
   
   
   
  